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Édito 

Drôle, assez insignifiante ou bien au contraire, vorace et destructrice, nous avons tous un jour participé ou été confronté de plein fouet à la diffusion d’une rumeur.
La rumeur, c’est une information qui circule à grande vitesse.
C’est un bruit qui court.

La rumeur se crée très souvent sur la peur, sur la méfiance, sur le besoin de cohésion ou sur le besoin de valorisation narcissique d’une personne ou d’un groupe de personnes.
Le « méchant », c’est l’autre, celui qui est différent, si j’adhère à la rumeur, si j’y crois, alors j’appartiens à une communauté de pensée, à un groupe, ce qui crée une forme de sécurité. Croire ensemble à une rumeur, c’est être avec les autres. Nous avons tous besoin de nous sentir « appartenir », d’être en lien.

La rumeur se fonde très souvent sur un mensonge, mais un mensonge crédible, qui est une déformation, une exagération, une interprétation de la réalité. La rumeur se propage en se transformant : chaque nouvelle personne, rajoute son émotion, sa déformation, sa manière de penser, en toute bonne foi, puisqu’elle croit à ce qu’elle a entendu et à la fidélité de ce qu’elle transmet.
 
Les rumeurs ont toujours eu une place dans l’histoire de nos sociétés, mais aujourd’hui, au temps béni ou maudit des réseaux sociaux, elles ont pris l’allure d’une pandémie. Bien intriquée au mécanisme du cyber harcèlement, la rumeur tisse sa toile et étouffe avec elle dignité et bienveillance.

Un billet de la psy pour éclairer, restaurer et prendre soin de notre liberté de pensée.

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Par Audrey Platania-Maillot, psychologue clinicienne. 

Une hirondelle ne fait pas le printemps…

Il est essentiel d’être attentif à préserver le mieux possible un raisonnement multi déterminé, car les mécanismes de généralisation à partir d’un fait isolé ou d’une parole sont bien trop dangereux.
Le déterminisme est un biais.
Les rumeurs peuvent être de véritables fléaux.

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