news 07 2022 

Édito 

Un monde dans l’attaque  
Un monde sur la défensive
Jugement impulsif, opinion rigide, réaction agressive, harcèlement, pugilat sur les réseaux sociaux… que ce soit dans le monde professionnel, sportif, amical… et même au cœur de nos vies familiales et conjugales, nous dégoupillons nos émotions et nous nous emballons dans des jugements aux pièges parfois immenses.

Nos émotions submergent nos capacités à penser, à discerner, nous réagissons à l’émotion de manière automatique. Comme par réflexe, à l’image d’un animal pris au piège qui saute à la gorge de son « ennemi », ou plus exactement à ce qu’il a perçu comme étant un ennemi, sans même prendre le temps nécessaire pour bien discerner le danger et la menace.
Aujourd’hui, nous sommes bien plus au clair avec ce qu’est l’intelligence émotionnelle. Ou plus exactement les compétences émotionnelles. De nombreux chercheurs s’y attellent et ont compris l’extraordinaire pouvoir de ces compétences pour l’évolution de notre société. De notre humanité. Il est temps de mettre ces études en pratique. Il est temps d’enseigner les compétences émotionnelles à l’école et de diffuser très largement ces connaissances si nous souhaitons modifier notre trajectoire d’évolution.

Changer nos vies émotionnelles, retrouver des relations tranquilles avec nos proches, et si nous commencions dès cet été ?

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Par Audrey Platania-Maillot, psychologue clinicienne.

Et si l’intelligence était d’abord émotionnelle ?

Intelligence émotionnelle. De quoi s’agit-il ?

Préférons le terme de compétence émotionnelle, pour éviter l’écueil d’une théorisation autour de ce fameux QE qui figerait un potentiel dans le temps. Les compétences se développent, s’entraînent et se modifient, là où le potentiel serait une sorte de bagage donné et gelé.
Les compétences émotionnelles sont précieuses. Elles nous permettent de transiter doucement, mais sûrement de la réactivité émotionnelle à la réponse émotionnelle « habile ». Elles nous ouvrent la possibilité d’utiliser nos émotions pour prendre soin de nous-mêmes, mais aussi de nos relations aux autres au lieu de subir ces émotions et d’y réagir soit de manière déformée et souvent blessante, soit dans une lutte épuisante pour les étouffer ou les masquer.

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