Édito

Avoir le cœur à la fête…

Pour certains, tout semble si simple. Partager, s’émerveiller, se laisser aller à la joie qui traverse la période des fêtes de fin d’année.

Pour d’autres, c’est bien plus compliqué. Pour tellement de raisons, toutes différentes, toutes légitimes, nos cœurs sont ailleurs, bien trop emplis d’autres sentiments plus difficiles, de souvenirs plus douloureux, de préoccupations plus immenses. L’espace pour la joie n’est pas libre. « Désolé la fête, c’est déjà complet à l’intérieur, repasse l’année prochaine… »

Alors, nous pouvons avoir la sensation d’être obligé de nous réjouir. Nous nous forçons à « faire comme si… » En psychologie, nous appelons cet état, un état de dissonance émotionnelle.

L’émotion vécue est différente, voir totalement opposée, de celle que nous devons afficher et exprimer. Nous vivons cette période de fête sous le joug de la contrainte, d’une forme d’obligation sociale, culturelle, traditionnelle. Victime d’une forme de devoir imposé. Cette dissonance peut alourdir également nos états d’âme. Nous nous sentons incapables de ressentir cette joie, ce qui accentue encore plus notre sentiment de décalage par rapport à la norme. Cette comparaison aux autres (toujours ce poison puissant), nous renvoie à nos vulnérabilités, nos failles. Comme si les autres étaient plus heureux, plus capables, mieux entourés, plus aimés… Voilà un biais important de la dissonance émotionnelle : on surévalue le bonheur des autres. Et merci les réseaux sociaux de participer encore plus à cette tendance.

Évidemment. Évidemment, nous ne sommes pas tous nés sous la même étoile. La solitude, les difficultés familiales, sociales, financières, psychologiques… ne sont pas réparties de manière équitable.

La question n’est pas de dénier la réalité. La question est de chercher à faire au mieux avec notre réalité.
Voici quelques idées pour amener nos cœurs vers la fête quelle que soit notre situation. 

Avoir le coeur à la fête...
Par Audrey Platania-Maillot, psychologue clinicienne.

Cette période des fêtes est finalement un peu comme pour tout dans nos vies : le regard que nous portons sur notre réalité devient notre réalité…
Notre regard est notre baguette magique. Celle qui peut tout transformer en un instant.
Facile à dire, oui.
Mais quelle que soit notre réalité, comment en redevenir l’acteur plutôt que la victime ? Comment profiter de ce que l’on a et peu importe la réalité de ce que nous avons ?

Quelques inspirations pour nous y aider…

LIRE LE BILLET DE LA PSY