Septembre 2021, l'édito 

Il est temps. Le temps de la rentrée. Alors pour petits et grands, nous prononçons inlassablement, presque de manière automatique, cette même rengaine « Je vous souhaite beaucoup de courage… » Oui, apparemment, dans cette période encore si floue et tortueuse, il va nous en falloir une sacrée dose de ce courage.

Mais que nous souhaitons-nous vraiment ?
Courage, quel est ton visage ?
Nous assimilons fréquemment le courage à la force mentale, à une puissante énergie qui nous permet d’avancer vers un but quels que soient les difficultés et les dangers. Souvent alors nous avons peur d’en manquer… Pourtant, le courage est bien plus subtil que cette première définition. Il est là, partout, tout le temps au creux de notre quotidien. Il est cet élan qui nous permet de maintenir le cap ou d’en changer. Il est ce mouvement qui nous permet de nous sentir à notre juste place face à une réalité qui se déploie et se modifie sans cesse. Courage de se battre, de faire l’effort, de s’engager corps et âme.
Courage aussi de renoncer, d’accepter, de rebondir ailleurs, autrement.

Courage, tu as tant de visages et de cette multiplicité, tu en tires tes lettres dorées.
Ne nous souhaitons pas du courage, mais plutôt de pouvoir l’observer, de savoir être attentif à sa présence pour être capable de le cueillir et le chérir à chaque instant.

Le billet de la psy
Par Audrey Platania-Maillot, Psychologue du développement

Courage !

Allez courage, c’est la rentrée !
Courage aux enfants qui reprennent le chemin de l’école, de ses rires et ses plaisirs, mais également de ses attentes, ses pièges, ses prises de risque.
Courage aux parents qui se sentent tout à coup propulsés dans de multiples impératifs à gérer entre inscriptions, fournitures, horaires à respecter…
Courage à chacun d’entre nous qui avançons sur ce chemin encore si incertain, où se conjuguent doutes, craintes, profonde lassitude de l’insécurité, de l’impossibilité à se projeter dans le temps avec fiabilité.

Ce courage nous nous le souhaitons, nous le convoquons en nous-même, nous l’espérons.
Mais courage qui es-tu vraiment ?

 

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